Apnée du sommeil : les signes qui doivent vous alerter

Fatigué au réveil, somnolent en journée… Et si votre sommeil n’était pas aussi réparateur qu’il le devrait ?

Le syndrome d’apnée du sommeil touche au moins 3 millions de personnes en France (prévalence 4-10%, augmentant avec l’âge). Beaucoup l’ignorent, pensant simplement mal dormir, ou être « fatigué de nature ». Pourtant, certains signes ne trompent pas. Apprendre à les reconnaître, c’est déjà faire un pas vers un meilleur sommeil — et une meilleure santé.

Les signes qui doivent vous mettre la puce à l’oreille

Certaines manifestations peuvent sembler banales… mais cumulées, elles dessinent un tableau qui mérite toute votre attention.

·       Des ronflements forts et réguliers, qui peuvent parfois gêner votre partenaire de lit. Ils ne sont pas toujours anodins, surtout s’ils s’accompagnent d’un arrêt suivi d’une reprise brutale, correspondant à des pauses respiratoires.

·       Une somnolence excessive en journée, même après ce qui semblait être une nuit « complète ». Vous vous endormez devant la télé, au travail ou au volant ? Ce n’est pas normal.

·       Des réveils nocturnes fréquents, avec parfois une sensation d’étouffement ou un besoin impérieux de respirer profondément.

·       Des maux de tête au réveil, une bouche sèche ou une gorge irritée au matin : des petits signes qui en disent long sur la qualité de votre respiration nocturne.

·       Un état de fatigue chronique, qui finit par jouer sur votre humeur, votre mémoire ou votre capacité de concentration.

Et du côté des facteurs de risque ?

Certaines situations rendent l’apnée du sommeil plus probable. Même si elles ne sont pas alarmantes en soi, il est utile de les connaître :

·       Le surpoids ou l’obésité, qui peuvent favoriser l’obstruction des voies respiratoires pendant le sommeil.

·       Une hypertension artérielle, surtout si elle est difficile à équilibrer.

·       Le diabète de type 2, parfois associé à des troubles du sommeil sous-jacents.

·       La consommation régulière de tabac, d’alcool ou de somnifères, qui relâchent les muscles de votre gorge (le pharynx) la nuit.

·       Une histoire familiale : si un proche souffre d’apnée du sommeil, le risque peut être plus élevé.

Pourquoi en parler avec un professionnel de santé ?

L’apnée du sommeil n’est pas qu’un simple désagrément nocturne. Mal diagnostiquée ou ignorée, elle peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, de dépression… ou provoquer des accidents liés à la somnolence.

Vous avez reconnu certains de ces signes chez vous ou chez un proche ? Il n’y a pas de honte à mal dormir. Mais il y a des solutions pour mieux dormir — et tout commence par une discussion avec un médecin.